• L’Accord de Tamanrasset a été négocié́ sous l’égide de l’Algérie et signé le 06 janvier 1991 en Algérie. Elle était conduite par la délégation commune MPA-FIAA et celle du gouvernement du Mali. Son application a cependant été interrompue par le coup d’État de mars 1991.
• Le Pacte national a été signé à Bamako le 11 avril 1992 par le Coordinateur des Mouvements et Fronts unifiés de l’AZAWAD et le Gouvernement malien après la tenue de la Conférence nationale (tenue du 29 juillet au 12 août 1991).
• Les Accords de Bourem en 1995 ont été appliqués suite aux tensions survenues entre Touareg et Arabes.
• En 1996, la « Flamme de la paix » a eu pour objectif de mettre fin aux conflits intercommunautaires dans la région.
• En 2006, l’Accord d’Alger pour la Restauration de la Paix, de la Sécurité et du Développement dans la région de Kidal fut signé avec l’Alliance pour la Démocratie et le Changement (ADC). Sa signature n’empêchera pas les rébellions de 2011-2012 et la proclamation de l’indépendance des régions du Nord par le Mouvement national pour la Libération de l’Azawad (MNLA).
• L’Accord préliminaire de Ouagadougou de 2013 a permis de ramener les parties autour de la table et a conduit à la signature de l’Accord issu du processus d’Alger.
• L’accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger a été signé à Bamako les 15 Mai par le Gouvernement malien et la Plateforme et le 20 Juin 2015 par la CMA, sous l’égide de la communauté internationale.
• En 2017, la Conférence d’Entente Nationale a été tenue à Bamako, suivie du Dialogue National Inclusif (DNI) en 2019. Ces deux assises ont notamment recommandé l’ouverture de pourparlers avec les chefs des groupes djihadistes Iyad Ad Galy et Hamadoun Kouffa.
• En 2021, se sont tenues les Assises Nationales de la Refondation (ANR).
Dès 1959 : début de la Rébelion Touarègue violemment réprimée.
Septembre 1960 : l’ex-Soudan français devient la République du Mali. Présidence de Modibo Keita.
1963-1964 : révolte touarègue. Premiers exodes des Touareg vers l’Algérie et la Libye.
Décembre 1968 : coup d’État militaire, Modibo Keïta est emprisonné.
1968-1991 : régime dictatorial dirigé par Moussa Traoré et le Comité Militaire de Libération Nationale.
Juin 1990 : rébellion touarègue contre l’oppression malienne.
Janvier 1991 : signature d’un Accord de paix à Tamanrasset (Algérie), accord qui n’est pas appliqué entraînant la reprise de la rébellion suivie d’une intense répression et d’exactions militaires provoquant un exode vers les pays voisins.
Mars 1991 : renversement de Moussa Traoré par un nouveau coup d’État militaire. Transition démocratique dirigée par le Général Amadou Toumani Touré.
Avril 1992 : élections législatives et présidentielles. Victoire de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) et élection à la présidence de Alpha Oumar Konaré qui sera réélu en 1997. Signature du Pacte national de paix avec les Touareg.
Janvier 1994 : dévaluation de 50% du franc CFA qui entraîne une hausse importante du coût de la vie et provoque des manifestations (janvier). Aggravation des tensions dans le Nord, en particulier entre les communautés sédentaires songhaï, les Touareg et les Arabes avec pour résultat la formation du Mouvement patriotique Ganda Koi (“maîtres de la terre” en songhaï), le MPGK.
Janvier 1995 : signature des accords de Bourem entre le MPGK et le Front populaire pour la libération de l’Azawad (FPLA), principalement composé de Touareg.
Mars 1996 : cérémonie de la “flamme de la Paix de Tombouctou” et dissolution des deux mouvements de rébellion malienne, le MFUA (Mouvements et fronts unifiés de l’Azawad) et le MPGK (Mouvement Patriotique Ganda Koye).
Juin 2002 : alternance démocratique avec l’élection de Amadou Toumani Traoré (ATT) à la présidence, réélu le 29 avril 2007.
Mai 2006 : attaque des garnisons de Kidal et Ménaka par “l’Alliance démocratique pour le changement du 23 mai” (ADC) qui marque le début d’une nouvelle rébellion touarègue.
Juillet 2006 : Accord d’Alger pour la Restauration de la Paix, de la Sécurité et du Développement dans la région de Kidal.
Mai 2007 : reprise du conflit touareg : affrontements, dépôts d’armes, enlèvements.
2010 : crise diplomatique (février) due aux agissements d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Nord du pays traversé par des combattants islamistes d’AQMI, des rebelles touaregs et des trafiquants en tous genres.
2011 : dans toute la région du Sahel, multiplication des prises d’otages de ressortissants occidentaux, notamment français. Nord du pays déstabilisé par la guerre en Libye. Création le 16 octobre du Mouvement National pour la libération de l’Azawad (MNLA) qui revendique l’indépendance de l’Azawad.
Début 2012 : affrontements entre l’armée gouvernementale et le MNLA.
Mars 2012 : coup d’État militaire déclenché par le capitaine Amadou Sanogo qui renverse le président Amadou Toumani Touré à quelques semaines de l’élection présidentielle qui marquait la fin de son second mandat.
Avril 2012 : le 6 avril, le MNLA proclame la naissance de la République indépendante de l’Azawad. Progression des groupes rebelles du pays provoquant le départ de centaines de milliers de personnes vers le Burkina Faso et la Mauritanie. Le 12 avril : pour assurer la continuité de l’État et le fonctionnement des institutions, mise en place d’un gouvernement de transition composé de civils et de militaires et dirigé par Dioncounda Traoré.
Janvier 2013 : début de l’intervention militaire de la France au Mali – Opération Serval.
Avril 2013 : Résolution 2100 du Conseil de sécurité de l’ONU, création de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Juin 2013 : signature de l’Accord pour la paix dit Accord de Ouagadougou.
Août 2013 : élection de Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la présidence.
Juillet 2014 : traité de coopération en matière de défense entre France et Mali. Création de l’opération Barkhane.
Juin 2015 : Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Octobre 2016 : l’État Islamique confirme sa présence au Mali.
Mars 2017 : création du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans – GSIM/JNIM, affilié à Al Qaïda.
Printemps 2020 : début des mouvements de contestation contre le régime IBK menés par le M5-RFP et la CMAS de l’Iman Dicko.
Août 2020 : coup d’État des colonels du Comité national pour le Salut du peuple, avec à sa tête Assimi Goita.
Octobre 2020 : Charte de la Transition.
Mai 2021 : deuxième coup d’État du vice-président Colonel Assimi Goita.
Février 2022 : révision et approbation par le Conseil national de transition de la Charte de la Transition.
Mars 2022 : extension de la durée de la transition à deux ans à compter du 26 mars 2022.
Août 2022 : départ du dernier soldat français au Mali. Retrait de la force Barkhane au Mali.
Juin 2023 : organisation du référendum constitutionnel. Le Conseil de sécurité de l’ONU annonce le retrait de la MINUSMA par la résolution 2690.
Juillet 2023 : adoption de la Nouvelle Constitution du Mali par la Cour constitutionnelle et promulgation.
Septembre 2023 : création de l’Alliance des États du Sahel. Annonce d’un « léger » report de l’élection présidentielle au Mali.
Novembre 2023 : reprise de Kidal, le foyer de la revendication indépendantiste.
Décembre 2023 : retrait officiel de la MINUSMA. Annonce du Président de la transition de l’organisation du dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation.
Janvier 2024 : les autorités de la transition annoncent avec « effet immédiat » la fin de l’Accord d’Alger. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger annoncent leur retrait de la CEDEAO.